Autor: Miriam C. D. Peixoto

Resumo:

Contemporain des premiers sophistes, Démocrite d.Abdère n.est pas resté insensible au mouvement qui, à l.époque classique, a accordé une place privilégiée à la parole et mis en évidence le pouvoir de la rhétorique à l.intérieur de la cité. Partageait-il l.opinion des sophistes qui prêtaient à la parole un pouvoir infini? Ou bien s.alignait-il du côté de Platon en distinguant la mauvaise et la bonne rhétorique? À la question éloge ou blâme, Démocrite répond en prônant les vertus en défaut desquels on ne saurait pas se servir de la parole à bon essor, neutralisant ses effets néfastes et en tirant profit de sa puissance. Le noyaux de sa pensée concernant le discours persuasif consiste dans une évaluation de son efficacité non en raison de ses qualités stylistiques, mais de sa portée morale. Cela faisant il fait écho à la mise en question du discours chez Gorgias (Éloge d.Hélène) et, un siècle avant Platon, en esquisse une analyse du point de vue de ses conséquences morales. Trois aspects donc s.en dégagent: 1) la parole est supérieure à la contrainte; 2) l.action est supérieure à la parole; 3) la bonne mesure du discours est le propre du sage.

ISSN: ISSN: 1984-8234

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Palavras-Chave: Démocrite,Parole,Action,Éthique